La carte grise a un peu plus d’un siècle d’existence. Née quasiment avec l’invention de la voiture à moteur, le document légal et le système d’immatriculation de véhicules ont évolué au gré des réformes nationales jusqu’à la dernière mouture d’avril 2009.

Au début, il y eut le certificat d’homologation….

1893 reste pour les historiens, la date de la création de la première carte grise en France. Certificat d’homologation confiée à l’Administration des mines, les premières voitures portaient en guise de plaque d’immatriculation un cadre mentionnant le nom du propriétaire du véhicule et sa ville de résidence. Très vite, l’Administration des mines changea le contenu de la plaque minéralogique en adoptant le principe du numéro de série agrémenté de la première lettre du chef-lieu de la ville de résidence selon la logique basique B comme Bordeaux ou P comme Paris. Ce système durera jusqu’en 1928 où un nouveau système fut mis en place. Jusque-là, c’était l’Administration des mines qui gérait le système. A partir de 1928, les Préfectures prirent le relais de l’attribution des plaques minéralogiques selon le principe suivant : un numéro de série et un bloc de lettres correspondant au département d’origine du véhicule.

Les plaques évoluent lentement vers un système européen harmonisé et unique

Après la seconde guerre mondiale et à partir de 1950, le système changea à nouveau. Le principe d’un code à 4 chiffres suivi de 2 lettres et du code du département fut mis en place. Ce système perdurera jusqu’à la nouvelle réforme de 2009 où il fut adopté le principe suivant : 2 lettres suivis de 3 chiffres suivis de 2 lettres. La référence au département a été abandonnée, le propriétaire du véhicule ayant la possibilité de choisir le numéro du département de son choix sur la plaque de son véhicule, celui-ci ne faisant plus partie du code d’immatriculation officiel devenu pour le coup une référence nationale. Les nouvelles plaques d’immatriculation remplacent progressivement celles issues de l’ancien système, rendant ainsi les véhicules moins attachés à leurs villes d’origine. Ce système perdurera très certainement jusqu’à l’harmonisation totale des systèmes d’immatriculation de véhicules en Europe. Mais pour combien de temps encore ? Seule la volonté politique des Etats membres accélérera un processus d’harmonisation devenu inéluctable.