Au vu des merveilles qu’elle recèle, les Japonais ont eu raison de déclarer Okunoshima en « Kyukamura » ou littéralement « village pour se reposer ». Cette petite île de la préfecture d’Hiroshima a été colonisée, non pas par des humains, mais par des centaines de lapins sauvages.

L’histoire d’Okunoshima

Okunoshima n’a pas toujours été un village pour se reposer. Et les ruines de bâtiments datant du début du XXe siècle viennent témoigner son triste passé. L’île est située dans la mer de Setouchi, au large des côtes de la préfecture d’Hiroshima. Avant, elle abritait une centrale électrique et une usine chimique pour servir l’armée japonaise jusqu’en 1945. Après, l’usine a été détruite, mais quelques bâtiments militaires demeurent encore jusqu’à ce jour et servent même d’entrepôts pour les habitants. Malgré son passé apocalyptique, Okunoshima est devenu un havre de paix pour se ressourcer.

Visiter l’ancienne usine de gaz toxique

Les habitants et les autorités locales n’ont pas voulu occulter le passé d’Okunoshima, aussi terrible soit-il. C’est pourquoi le musée de gaz toxique a été ouvert au grand public en 1988. Les visiteurs peuvent voir les matériels utilisés durant la guerre, les armes, les photos qui relatent l’histoire des victimes de gaz toxiques ou encore les journaux intimes des anciens ouvriers de l’usine. Le musée est ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 9 à 17 heures.

Les lapins sauvages d’Okunoshima

Outre le fait de se balader sur ses plages fines ou se détendre dans son onsen, les visiteurs sont souvent attirés par une chose en venant à Okunoshima : rencontrer ses lapins sauvages. Actuellement, les autorités locales en dénombrent pas moins de 700 individus sur l’île. Les rumeurs disent que ces lapins seraient les descendants des pauvres cobayes pour tester les gaz mortels. Mais en réalité, ils descendraient d’un groupe de petites boules de poils laissées sur l’île par des écoliers dans les années 1971.