Selon un rapport du gouvernement français, plus de 216.000 femmes sont victimes de violence commise par leur partenaire ? Un constat qui fait froid dans le dos et qui nous conduit à nous poser des questions sur cette horrible situation. La violence physique est la forme la plus courante de violence à l’égard des femmes. Mais la violence au sein d’un couple peut aussi être psychologique ou émotionnelle, parfois même économique.

Le profil type des victimes

huitcouples-afficheCe sont en général les femmes pauvres vivant en milieu urbain qui sont les premières concernées. Mais des études ont montré qu’il existe d’autres profils de femme victime de violence conjugale. Il s’agit des femmes diplômées cohabitant avec un conjoint ayant fait peu d’études. Ce phénomène est dû au fait que les conjoints violents ressentent souvent une profonde insécurité psychique. Il est logique pour eux de violenter l’autre pour reprendre le contrôle dans une fragilité identitaire. L’écart de diplôme, de statut social ou de revenu est susceptible d’accentuer encore leur manque de confiance en eux. Les femmes handicapées sont également exposées aux violences conjugales. Et, en règle général, il est surtout important de se souvenir que personne n’est à l’abri. Les statistiques prouvent aussi que s’il y a des profils plus représentés, tous les cas existes dans la violence conjugale.

Le refus de porter plainte

D’après les associations d’aide aux femmes victimes de violence conjugale, très peu de victimes osent porter plainte par peur de la réaction de l’entourage. En effet, les violences sont souvent secrètes. Parfois, la victime est persuadée qu’elle est responsable de la violence qu’elle subit. Elle se sent coupable et ne porte pas plainte. Mais dans la plupart des cas, la victime est dépendante financièrement de son conjoint. Elle a peur que celui-ci la quitte et elle se dit que peut être son conjoint va changer un jour et elle le donne une chance. La victime commence à rejeter la violence lorsque celle-ci devient insupportable ou lorsqu’elle ne trouve plus de justification ou d’excuses aux violences.

Le parcours pour sortir du cycle de la violence

C’est un parcours qui est semé de va-et-vient. La victime quitte le foyer pour quelque temps et puis y retourne. À ce moment-là, son conjoint promet qu’il ne recommencera plus, mais c’est souvent des paroles en l’air, car la violence conjugale est un cercle vicieux. La femme ne s’en sort généralement que lorsqu’elle décide d’appeler de l’aide. Le gouvernement a mis en place un instrument majeur pour la lutte contre les violences conjugales : le téléphone « grand danger ». Ce téléphone d’alerte permet de garantir à la victime une intervention rapide des forces de sécurité, en cas de grave danger et donc avant la commission de nouveaux faits de violences. Un numéro gratuit et anonyme est également à disposition des femmes qui ont besoin de parler ou d’avoir des conseils, le 3919.


Enfin, si vous souhaitez quitter votre conjoint, n’hésitez pas à faire appel à un avocat en droit de la famille à Paris ou ailleurs, qui vous aidera à obtenir une séparation rapide et des compensations nécessaires pour continuer à vivre seule ou avec vos enfants. (voir ici).